En Belgique, la défense de la vie est mise à l’épreuve par une nouvelle campagne choc des centres d’avortement LUNA, qui exigent la suppression du délai de réflexion obligatoire de six jours pour un avortement. Des figures connues comme Lotte Vanwezemael et Mathias Sercu ont relayé ce message sur les réseaux sociaux avec des tests de grossesse barrés de six traits, dénonçant ce délai comme une entrave « paternaliste ». LUNA veut aussi repousser la limite légale d’avortement de douze à dix-huit semaines, pointant du doigt une loi de 1990 qui ferait reculer la Belgique à la douzième place d’un classement européen sur l’accès à l’avortement. Lancée le 25 septembre, cette offensive, dans un pays où 18.000 avortements sont pratiqués chaque année, soulève une question cruciale : peut-on sacrifier la valeur inestimable de la vie naissante simplement pour éviter à certaines femmes, déjà sûres de leur choix, l’inconfort d’une attente de quelques jours ?
Wim Van de Voorde, coordinateur de LUNA Gand, s’appuie sur une étude de l’Université d’Anvers selon laquelle neuf femmes sur dix seraient déjà décidées lors de leur premier rendez-vous, qualifiant le délai de six jours d’« humiliant » et inutile. LUNA déplore que la législation belge, jugée obsolète, pousse 400 femmes par an à se tourner vers l’étranger pour des avortements coûteux. Pourtant, ce délai de réflexion est un rempart essentiel contre des choix hâtifs, souvent influencés par des pressions sociales, financières ou émotionnelles. Sur les réseaux sociaux, des bioéthiciens et des voix pro-vie alertent sur les risques d’avortements tardifs, qui entraînent des complications physiques et des traumatismes psychologiques, comme le syndrome post-avortement. Aux Pays-Bas, où le délai est plus flexible, les chiffres d’avortement stagnent, et les témoignages de regret se multiplient. En présentant ce délai comme condescendant, LUNA minimise la gravité d’un acte qui met fin à une vie humaine, privant les femmes d’un temps précieux pour envisager des alternatives comme un accompagnement adapté, ou éventuellement l’adoption.
La loi de 1990 incarnait un équilibre fragile entre compassion pour les femmes et respect de l’enfant à naître – un équilibre aujourd’hui menacé par des lobbies pro-avortements. Plutôt que de supprimer des garde-fous, nous appelons à des solutions qui réduisent le recours à l’avortement : un soutien renforcé pour les grossesses non planifiées et des aides concrètes pour les mères en difficulté. Les six jours de réflexion ne sont pas un obstacle, mais une chance de choisir la vie, en conscience, à condition que ces centres de planning familial prennent, 35 ans après cette loi, au sérieux l’obligation de fournir des informations complètes sur toute alternative à l’avortement. Nous refusons de céder à la banalisation de l’avortement, qui sacrifie la valeur sacrée de la vie naissante pour un confort immédiat.