La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem, a présenté à l’Assemblée générale un rapport historique dénonçant les réalités de la gestation pour autrui (GPA) et appelant les États à mettre fin à cette pratique. Ce n’est pas une résolution de l’Assemblée générale, mais c’est la déclaration la plus claire jamais formulée par un mandat onusien selon laquelle la GPA – sous toutes ses formes – porte atteinte aux femmes et aux enfants et doit être abolie. Ses mots sont sans ambiguïté : « La pratique de la gestation pour autrui est caractérisée par l’exploitation et la violence à l’égard des femmes et des enfants, y compris les filles. »
Le rapport va au-delà du constat et formule des recommandations précises. Il demande aux États membres de « prendre des mesures pour éradiquer la gestation pour autrui sous toutes ses formes » et de travailler à l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant qui interdise la GPA dans le monde entier. Il propose un modèle juridique inspiré du modèle nordique contre la prostitution : sanctionner les acheteurs, les agences et les cliniques, tout en décriminalisant et en soutenant les femmes exploitées.
Depuis des années, CLARA Life et d’autres organisations avertissent qu’aucune réglementation ne peut “nettoyer” la GPA, car le mal est intrinsèque : la séparation programmée de la mère et de son enfant, la pression médicale exercée sur les femmes pour livrer un produit conforme, la marchandisation des bébés et la réduction de la maternité à un service. La Rapporteuse spéciale confirme ce constat en documentant les risques médicaux accrus pour les mères porteuses, les pressions économiques qui les recrutent souvent au-delà des frontières, et le rôle d’intermédiaires captant la majorité de l’argent.
Sans surprise, ce rapport a eu un large écho. Des associations pro-vie et de défense des femmes l’ont salué comme une avancée historique. Le SPUC au Royaume-Uni a rappelé que le rapport conclut que la GPA est « caractérisée par l’exploitation et la violence », et Live Action a souligné son appel à une interdiction universelle. Le European Conservative a également décrit ce document comme un rare exemple où l’ONU « voit juste » en matière de gestation pour autrui et exhorte les États à légiférer contre toutes ses formes..
Pour la Belgique et l’Europe, les implications sont concrètes. Le rapport insiste sur la nécessité de reconnaître la mère qui accouche comme la mère légale et de refuser de valider les contrats de GPA, nationaux ou étrangers, qui normalisent cette pratique. Il s’agit de protéger l’identité des enfants, d’empêcher la traite et la marchandisation, et de rappeler que l’enfant est une personne à accueillir, non un produit à commander.
Chez CLARA Life, nous accueillons ce rapport comme une avancée majeure pour la dignité humaine. Il confirme ce que nous défendons depuis toujours : aucune loi ne peut effacer l’exploitation inhérente à la GPA. Une société juste ne crée pas de marché dans la maternité ni dans la vie des enfants. Nous poursuivrons notre action, en Belgique et en Europe, pour que ces recommandations se traduisent en lois et en politiques : mettre fin à la demande, soutenir les femmes vulnérables, aider véritablement les familles et garantir à chaque enfant d’être accueilli comme un don, jamais comme un produit.